Réduire les pesticides est urgent, la planète n’attend pas. La santé des paysans non plus.

A l’occasion du Salon International de l’Agriculture, Biocoop tire la sonnette d’alarme sur la mise en pause annoncée le jeudi 1er février par le Gouvernement du plan Ecophyto (ndlr : le plan Ecophyto est une stratégie gouvernementale française de réduction d'usage, agricole et non agricole, des pesticides). 

Dans un contexte de crise agricole majeure, l'exécutif a décidé de mettre en pause ce plan d’action visant à limiter l’usage des pesticides et à interdire les plus dangereux - notamment le glyphosate. Cette mise en pause est pourtant décriée par nombre d’organisations environnementales, et nous, Biocoop, déplorons également cette décision écocide. 

Si les manifestations des agriculteurs sont désormais moins vives et moins généralisées depuis quelques jours, leurs revendications restent bien présentes, tant le mal-être est profond. Mais pour Biocoop, suspendre le plan Ecophyto n’est pas la solution à apporter à cette crise. Via notre interpellation, nous voulons mettre en avant que l’épilogue de cette crise se trouve dans le soutien durable et insécable d’un autre modèle d’agriculture et de commerce, permettant une juste rémunération des producteurs, une souveraineté alimentaire et des ambitions environnementales. En effet, c’est en fixant des prix agricoles définis sur les coûts de production plutôt que sur les aléas spéculatifs, en proposant des mesures vertueuses pour faire face aux enjeux du climats et de la biodiversité déjà répercutés sur nos modes de cultures, et en favorisant des partenariats longue durée avec les paysans que la planète et les Hommes en sortiront grandis. 

Par cette interpellation, nous défendons une agriculture plus vertueuse et une économie sociale et solidaire, mère d’une rémunération plus juste des agriculteurs.